Déconfinement : comment éviter les transports en commun ?


les recommandations de distanciation physique apparaissent difficiles dans les transports publics

Depuis le 11 mai, date officielle du déconfinement annoncée par le gouvernement en France, la question des transports est clé dans les mesures d’endiguement de l’épidémie de coronavirus. Par exemple, à Paris et dans la région Île-de-France, zone classée rouge par l’état, la réouverture des stations de métro et des transports en commun suscitent la crainte des usagers habituels. Certaines règles sanitaires anti-covid, comme la distanciation sociale, paraissent difficiles à respecter. Dans quelle mesure peut-on éviter les transports publics ?

 

La voiture sera-t-elle la grande gagnante du déconfinement ?

 

Bas les masques, au sens propre comme au figuré, sur l’attractivité de l’automobile en cette période de crise sanitaire. La voiture se voit comme un rempart contre les risques et les contraintes mises en place dans les transports en commun. Elle permet en effet de respecter les règles de distanciation physique et de se libérer du port du masque (sauf en cas de covoiturage).

Les résultats du dernier sondage exclusif Harris Interactive pour Caradisiac sont éloquents. La proportion d’utilisateurs réguliers des transports en commun (au moins une fois par semaine) passent de 49 % avant le confinement à 38 % après le confinement. Les sondés déclarent le report de leur mode de transport vers la voiture (21%), la marche (27%) et le vélo (9%). En projection, la proportion d’automobilistes réguliers passe de 17 à 21% ; 10 % des foyers ne possédant pas de voiture envisagent même un achat dans les 6 mois.

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Comment covoiturer en période de coronavirus ?

Vous êtes seul(e) dans votre voiture, ou avec des personnes avec lesquelles vous avez habité pendant le confinement dû au coronavirus ? Vous n’avez pas l’obligation de porter de masque pendant vos déplacements, et vos passagers non plus.

En revanche, en cas de covoiturage, les règles changent. Le Ministère de la Transition écologique et solidaire, dont dépend la politique des transports, indique que

  • « le port d’un masque couvrant le nez et la bouche pour le conducteur et les passagers à partir de 11 ans" est obligatoire. 
  • « Le conducteur peut refuser l’accès à son véhicule à un passager ne portant pas de masque ».

Pour chaque déplacement, le covoitureur ne peut transporter qu’un seul covoituré, qui doit s’installer à l’arrière du véhicule, à l’opposé du siège du conducteur. Le véhicule doit être désinfecté avant le voyage, et chaque jour si le covoiturage est régulier vers un lieu de travail. Il est recommandé de ne pas utiliser la climatisation et d’aérer l’habitacle le plus possible en prévention du covid. Les gestes barrières doivent être respectés à l’intérieur du véhicule.

Lorsqu’un déplacement s’étend au-delà de la zone autorisée de 100 km à vol d’oiseau autour du domicile, les deux occupants de la voiture doivent avoir chacun la nouvelle déclaration de déplacement (motif professionnel ou familial impérieux).

 

Comment se déplacer en taxi ou vtc en période de déconfinement ?

Comme pour le covoiturage, aucun passager ne doit s’asseoir à côté du conducteur, et le nombre total de personnes dans le véhicule doit être limité. A partir de 11 ans, les passagers doivent obligatoirement porter un masque. Le chauffeur peut en être dispensé s’il est séparé des passagers par une paroi de protection. Il peut refuser une personne qui ne porte pas de masque. Les règles sanitaires de nettoyage et désinfection sont identiques à celles du covoiturage, avec une fréquence plus importante en fonction du nombre de clients transportés.  

Pour pouvoir se déplacer à plusieurs en taxi ou vtc, le véhicule doit être équipé d’une paroi fixe ou amovible pour isoler le conducteur des passagers. Dans ces conditions, le taxi peut prendre en charge deux personnes sur la banquette arrière, à condition que celles-ci habitent le même domicile. En cas de rangées multiples de sièges, un ou deux passagers peuvent s’installer alternativement. Lorsque les passagers habitent à la même adresse, ils peuvent occuper toutes les rangées de sièges derrière le conducteur.


Le vélo : une alternative aux transports en commun et à la voiture

En vogue depuis les grèves de fin 2019, le vélo rassemble beaucoup de qualités en cette période d’épidémie de coronavirus. Les chiffres de l'association Vélo et territoires, révélés aujourd’hui sur France Inter, attestent d’une progression importante de son usage depuis le début du déconfinement. Ce phénomène, mesuré par les compteurs installés sur les pistes cyclables, a été observé dans les grands centres urbains, et plus largement dans les zones péri-urbaines ou rurales. « La semaine du 11 au 17 mai enregistre 44% de passages par rapport à la moyenne observée avant déconfinement, soit du 1er janvier au 17 mars. » selon Stéphanie Mangin, en charge de l'observation du vélo au sein de l’association.

À Paris, la première semaine de déconfinement retrouve largement le niveau de fréquentation des itinéraires cyclables de la période février-mars.

 

Quelles sont les mesures à respecter dans vos déplacements en transports en commun ?

En Île-de-France, Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional et par ailleurs présidente d’Île-de-France Mobilités et Jean Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux transports sont fréquemment intervenus dans les media pour expliquer les contraintes imposées par l’épidémie de coronavirus sur le trafic des transports en commun.

Sur le réseau Ratp comme sur le transilien Sncf, le nombre de trains est réduit, le port du masque est obligatoire et l‘attestation employeur est nécessaire aux heures de pointe, élargies par rapport à la normale.

 

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