Renault annonce brider la vitesse de ses véhicules à 180 km/h à partir de 2022


tableau de bord entrée sur autoroute

Agir sur la vitesse en contribuant à la baisse du nombre de morts sur la route : c’est la raison invoquée par le directeur général du groupe Renault, Luca de Meo, pour justifier la décision de brider les moteurs. Un effet d’annonce pour les représentants des associations de sécurité routière.

 

La vitesse : en cause dans 30% des accidents mortels

Du côté de la Prévention Routière, comme de celui de la Ligue contre la violence routière, on reste dubitatif devant cette décision. En effet, en France, la vitesse est limitée sur les autoroutes à 130 km/h, et à 180, on reste dans un délit de grande vitesse. Anne Lavaud (Prévention Routière) argumente également dans le Parisien (27 avril 2021) : « Une limitation de vitesse efficace, c’est celle qui corrèle mon allure aux caractéristiques de la voie […] la sécurité routière est une conjonction de la qualité des infrastructures, du comportement vertueux des conducteurs et de la sûreté des équipements du véhicule.» Pour autant, ne peut-on considérer cette décision comme un pas en avant vers de nouvelles façons d’envisager la conduite ?

 

Renault dans le sens de l’évolution du comportement automobile ?

En baissant – symboliquement - la vitesse de ces modèles, Renault évoque également la sobriété, l’écoconduite, et par ricochet l’environnement. Le message est clair : la Renault de demain ne misera plus sur la vitesse. C’est un parti-pris d’autant plus intéressant et malin face à l’émergence des véhicules électriques, dont les vitesses de pointe sont moins élevées en raison de leur motorisation qui s’appuie sur des batteries.   

 

Comment Renault va techniquement brider la vitesse de ses voitures ?

Les voitures Renault et Dacia concernées seront équipées d’un « Safety coach ». Leur régulateur de vitesse automatique s'ajustera à la vitesse autorisée, en fonction des panneaux et des données de géolocalisation. Des données telles que la présence de virages dangereux et de ronds-points seront également intégrées dans la boite noire. Luca de Meo indique également que la voiture pourra « prendre le relai » du conducteur, « si les capteurs détectent que les mains ne sont plus sur le volant, le véhicule se mettra automatiquement en sécurité ». L’étape suivante pourrait être l’établissement d’un « Safety score », qui résumera l’ensemble des indicateurs de la conduite du conducteur.




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