Résidences secondaires : une taxe d’habitation multipliée par 3 dans certaines villes


front de mer immeubles maisons Biarritz

Plusieurs communes viennent de voter l’augmentation de la taxe d’habitation sur leurs résidences secondaires. Objectif des mairies : inciter leurs propriétaires à mettre leur logement en location pour qu’il bénéficie aux habitants locaux.  

D’après Les Échos, la mesure fait grincer des dents à Lyon. La ville vient en effet de voter la majoration la taxe d’habitation à 60%, soit le niveau maximum prévu par la loi. Cela va représenter une augmentation moyenne de la taxe d’habitation de 210 euros pour le propriétaire de résidence secondaire explique la mairie. Et Lyon est loin d’être la seule ville à avoir acté la majoration de la taxe d’habitation sur ses résidences secondaires. Comme le rapporte BFM Immo, Bordeaux a pris la même décision, ainsi que plusieurs villes du Pays Basque : Biarritz, Ascain, Anglet, Guéthary…  

Faire revenir les résidences secondaires sur le marché locatif

Quel est le point commun entre Guéthary et Lyon ? Bien que leur population ne soit pas du tout la même, les deux villes ont le même problème : un marché immobilier très tendu où les locaux ont beaucoup de mal à se loger. Résultat, les mairies lorgnent sur les résidences secondaires, par définition peu habitées et souvent nombreuses dans ces communes touristiquement attractives.

On estime qu'il y aurait 15.000 résidences secondaires à Lyon (sur un parc de 330.000 logements), et 12.000 à Bordeaux (soit 5% des logements de la ville d'après Dossier Familial). À Guéthary, le phénomène est nettement plus marqué : interrogé par France Info, le maire explique que dans sa petite commune 50% des maisons sont des résidences secondaires.

En majorant la taxe d'habitation des propriétaires de résidences secondaires, ces villes espèrent les inciter à mettre leur résidence secondaire en location. Une mécanique déjà testée à Paris, avec un succès relatif. D'après la première adjointe à la mairie de Lyon citée par Les Échos, quand Paris "a appliqué une taxe d'habitation majorée à 60%, elle a obtenu 5% de taux de retour". À l'inverse, un agent immobilier interrogé par France Info se montre nettement plus sceptique : selon lui, les propriétaires de ces résidences secondaires ont largement les moyens financiers de payer la majoration...

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