Rétrofit électrique automobile : premier bilan annuel
Autorisé depuis plus d’un an, le rétrofit électrique tente de trouver son rythme de croisière. Pour électrifier un véhicule ancien, la procédure d’homologation prend du temps. Mais la demande est bien présente.
Qu’est-ce que le rétrofit électrique ?
Le rétrofit électrique consiste à convertir un véhicule thermique en véhicule électrique. Pour ce faire, on remplace le moteur, le réservoir et le pot d’échappement de la voiture essence ou diesel par un moteur électrique avec sa batterie ou pile et sa prise pour borne de recharge électrique. Depuis avril 2020, cette transformation est autorisée officiellement pour un véhicule de plus de 5 ans (3 ans pour les deux-roues).
Rétrofit : un secteur en plein développement
En raison des nombreux confinements, et de la longueur de la procédure d’homologation, la filière prend du temps à se structurer. Arnaud Pigounides, responsable de l'association Acteurs de l'Industrie et du Rétrofit Électrique (AIRE) et gérant de la société Retrofuture déclare à ce sujet à capital.fr (31 mars 2021) : « Il faut compter près de deux ans entre les premiers développements et l’obtention de l’homologation […] Il faut ensuite trouver les fonds nécessaires pour passer à l'industrialisation. Tout cela prend donc du temps et coûte cher mais l’écosystème se met en place. Nous assemblons toutes les pièces du puzzle en vue de livrer les premiers véhicules d’ici à 2022. » Une fois le secteur lancé, les estimations portent sur 300.000 véhicules « rétrofités » par an, plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires et la création de milliers d’emplois d’avenir (Le Parisien du 13 mai 2021).
Quels clients sont les plus intéressés par le rétrofit électrique ?
Avec le déploiement des Zones à Faibles Émissions (ZFE) et les contraintes de circulation liées au Crit’Air, les professionnels sont clairement les plus concernés. Les véhicules utilitaires décarbonés sont donc la priorité du rétrofit aujourd’hui, comme le souligne la start-up grenobloise Phoenix Mobility, positionnée sur le créneau. Elle compte notamment parmi ses clients la mairie de Grenoble, et « une société d’enlèvement de voitures en stationnement gênant, dont la flotte de 50 véhicules aurait été interdite de circulation dans la zone à faibles émissions (ZFE) d’ici à 2024 ».
Donner une seconde vie à sa voiture
Dans la grande majorité des cas, rétrofiter une voiture reste moins cher que d’acheter une voiture neuve électrique. Les motivations sentimentales et environnementales font également partie de l’équation. En effet, le retrofit permet de donner une nouvelle vie à une voiture à laquelle on tient et propose une solution vertueuse d’économie circulaire. Emblématique d’une époque, la deux chevaux (2CV) vient d'obtenir l'homologation pour rouler en électrique, par le biais de la société 2CV Méhari Club Cassis. « À partir du 1er juin, on va ouvrir les commandes, il y a une vingtaine d'heures aujourd'hui pour la transformation, le coût du kit est de 12.000 euros, hors aides et bonus, et son autonomie est de 93 km », annonce Stéphane Wimez, le président du Méhari Club sur RTL le 15 mai 2021.
Quelles aides financières au rétrofit ?
Pour rouler sans polluer, vous pouvez bénéficier d’une prime à la conversion de 2.500 € ou 5.000 €, suivant votre Revenu Fiscal de Référence. Il peut exister également des aides locales pour compléter le financement : en Île-de-France, par exemple, elle est de 2.500 € sans conditions de revenus. Pour se développer, le secteur appelle le gouvernement à faire partie du plan stratégique en faveur de la transition écologique, comme celui mis en place pour l’hydrogène par exemple.
Élu Service Client de l'Année 2021*, Direct Assurance se tient à vos côtés pour toute question relative à une assurance auto. Obtenez un devis et faites des économies, sans compromis sur les garanties ou le service client !
*Catégorie Assurance de biens - Étude BVA - Viséo CI - Plus d’infos sur escda.fr
