Voies de circulation dédiées au covoiturage en France : où en est-on ?
Résoudre les embouteillages, réduire la pollution, fiabiliser son temps de parcours et faire gagner du temps. Sur le papier, les avantages du covoiturage sont nombreux, pour les conducteurs comme les passagers. Encore faut-il que les infrastructures routières suivent. C’est chose faite avec l’ouverture du premier tronçon dédié au covoiturage à Grenoble… et des prévisions de mises en place nombreuses sur le reste du territoire français.
Où se situe la première voie dédiée au covoiturage routier ?
À l‘entrée de Grenoble, cette première voie de circulation permet aux automobilistes et à leurs covoiturés de profiter d’une file de 8 km de couloir réservé. Elle est située sur l’A48, entre la barrière de péage de Voreppe et la bifurcation de l’autoroute avec la RN481. Réservée aux véhicules avec au moins deux personnes à bord, elle peut également être empruntée par les taxis et les véhicules électriques ou fonctionnant à l’hydrogène équipés d’une vignette Crit’Air Zéro émission. Mise en service en cas de congestion de trafic aux heures de pointe, elle est équipée de panneaux qui comptent le nombre d’occupants de la voiture. Une signalisation alerte également un conducteur seul pour qu’il change de voie.
En cas de non-respect, d’ici peu, les forces de l’ordre verbaliseront les contrevenants d’une amende forfaitaire de 135 euros, désormais prévue par le code de la route.
Quelles perspectives de développement des voies dédiées au co-voiturage ?
La société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), gestionnaire de cette première voie de covoiturage, prévoit le développement d’autres couloirs réservés aux entrées de grandes villes comme Lyon, Chambéry, Dijon, Clermont-Ferrand ou encore aux abords de l’agglomération de Belfort-Montbéliard.
La Métropole de Lyon a pour projet d’ouvrir, à la fin de l’année 2020 ou début 2021, deux voies réservées aux trajets en covoiturage sur la M6-M7, pour fluidifier le trafic de chaque côté du tunnel de Fourvière.
En région Île De France, le projet de neuf voies est ébauché depuis au moins 5 ans, associé à la métropole du Grand Paris, afin de réduire de façon significative les bouchons. Quatre voies, réservées aux bus et taxis ont vu le jour sur l'A1 et l'A6, à heure fixe, ainsi que sur l'A10 et l'A12 par l’utilisation de la bande d'arrêt d'urgence réaménagée. Mais jusqu’au déconfinement, rien n’était réellement dédié aux déplacements des automobiles de covoitureurs. C’est en effet en mai dernier que les voies se sont ouvertes aux voitures pratiquant le covoiturage sur les axes précédemment cités.
Quel sera le parc automobile autorisé à rouler dans la métropole du Grand Paris dans 10 ans ?
À quand des voies pour le covoiturage sur le boulevard périphérique parisien ?
Réélue lors des dernières élections municipales, Anne Hidalgo a clairement annoncé sa volonté de poursuivre la limitation et réduction de la circulation automobile dans la capitale. Concernant le périphérique, le projet est de favoriser le covoiturage en réservant une voie aux usagers du partage d’une voiture. Un appel d’offres a d’ailleurs été lancé fin août 2020 pour la conception d’un radar à covoiturage, afin de vérifier les règles associées à la réservée et de verbaliser les contrevenants. Cette étape serait préalable aux projets de mise en place de la vitesse maximale routière limitée à 50 km/h et de création d’aménagements pour les piétons et les cyclistes sur le fameux « périph ».
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