Conseil du mois : Comment ne pas se laisser dépasser par la vitesse


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Difficile de nier que la vitesse, c’est grisant ! Mais quand on circule au milieu d’autres usagers, qu'ils soient imposants comme les poids lourds ou plus vulnérables comme les deux-roues, rouler (trop) vite peut devenir dangereux, pour soi et pour les autres.

Qui mieux que l'association de la prévention routière pour nous aider à dresser une liste des principales informations à vous transmettre sur la vitesse, que vous rouliez vite ou souhaitiez sensibiliser votre entourage ? C'est parti pour le conseil du mois.

Plus le conducteur roule vite...

1- Plus il réduit les possibilités de manœuvrer à temps son véhicule, si un obstacle surgit : un objet tombé sur la route, un véhicule qui déboîte subitement, un enfant qui s’élance du trottoir en courant…

2 - Plus il se fatigue, même s’il ne s’en rend pas compte. Car la vitesse oblige le conducteur à traiter un grand nombre d’informations en peu de temps et à adapter sa vision en permanence, ce qui accentue la fatigue et nuit à la vigilance ;

3 - Plus son champ de vision rétrécit, A 130 km/h, le conducteur a une vision en « tunnel » qui couvre seulement 30° ; il risque de ne pas percevoir le mouvement d’un usager sur le côté ;

4 - Plus la distance de freinage augmente. Cette distance est proportionnelle au carré de la vitesse. Autrement dit, si la vitesse double, la distance de freinage, elle, est multipliée par 4 ! Et même plus si la chaussée est mouillée, en mauvais état, recouverte de gravillons… Par exemple, sur toute sèche, la distance de freinage est de 14 mètres si on roule à 50 km/h, elle passe à 45 mètres pour une vitesse de 90 km/h et à 93 m, pour 130 km /h ;

5 - Plus la distance d’arrêt s’allonge. Distance d’arrêt = distance parcourue durant le temps de réaction + distance de freinage. Le temps de réaction (TR), c’est la période qui s’écoule entre le moment où un obstacle surgit et celui à partir duquel le conducteur commence à freiner. Il dure de 1 à 2 secondes. La distance parcourue pendant ce TR s’ajoute à la distance de freinage…

6 - Plus la consommation de carburant grimpe. Une conduite « nerveuse » peut faire grimper la consommation de carburant jusqu’à 40% de plus qu’une éco-conduite tout en douceur, à allure constante, sans à-coups, avec ralentissements anticipés et usage du frein moteur…

7 - Plus la force centrifuge, en virage, est susceptible de déporter ou de faire déraper le véhicule, même équipé de l’ESP. Le risque est d’autant plus grand que le virage est serré, les pneus mal gonflés ou usés, les amortisseurs fatigués…

8 - Plus les passagers peuvent se stresser. Appréhension, intranquillité voire méfiance, discorde… un climat peu propice à la nécessaire sérénité du conducteur peut s’installer à l’intérieur de la voiture ;

9 - Plus le risque d’accident est avéré, pour toutes les raisons citées plus haut ;

10 - Et plus les conséquences d’une collision sont dramatiques, aggravées par la violence du choc. Car l’énergie dégagée est, elle aussi, proportionnelle au carré de la vitesse !

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Les vrais « faux amis » de la vitesse

1- Gagner du temps

… oui, mais assez peu. Sur 100 km par exemple, rouler à 140 km/h plutôt qu’à 130 km/h fait gagner… 3 minutes !

2- Réduire la distance de freinage grâce à l’ABS

...illusion !  L’ABS évite le blocage des roues et la perte de contrôle du véhicule. Mais cet équipement n’affecte pas la distance de freinage.

3 - Dépasser la limitation…

… peut faire la différence entre un « simple » accrochage et l’accident corporel grave ! En ville par exemple, où divers usagers se partagent l’espace public, un piéton a  95% de chances de survivre à une collision avec une voiture roulant à 30 km/h,  alors qu’il en a moitié moins à 50 km/h.

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